histoires...

Les Bécanards définissent la moto

Pour rentrer sur Bécane, entre autres conditions à satisfaire et examens à remplir, il faut donner sa définition de la moto. C'est une saine coutume instaurée par le Koteuleu et créateur de la Liste et il ne viendrait à l'idée de personne d'y déroger.

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Manu "Koteuleu" Pintor

Olivier "Bécanosaurus Rex" Hermon

Arnaud "Belette" Le Gall

Ludovic "Loup d'eau" Valois

Anne "Nanou" Mouriquand

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10

Jacques "Ontario" Courteau

Fabien "Salsifi" Villard

Paulo "Garden Dwarf" Pascal

Benoit "Ben" Tardy

Isabelle "Dancer" Bouanna


La définition de Manu "Koteuleu" Pintor

Ca faisait bien trois heures qu'il etait plante la dans ce rade perdu a siphonner des demis en ecoutant la musique du juke-box.

Pas commun d'ailleurs ce juke-box. Que des vieux morceaux de pop-rock, et quelques blues. En entrant, il avait meme eu la nette impression de reconnaitre "I don't know why" du Metamorphosis des Stones. Un vieux vieux album. De quand ? Il etait bien infoutu de s'en souvenir. Mais comment avaient-ils encore ca dans leur boite a musique la ? Sympa le coin, un peu paume, la, au bout d'un cap et la mer tout autour, mais chaleureux. Surtout la petite au bar avec ses courbes aguichantes. Mais faut pas confondre vitesse et precipitation.

"Ouais, c'est meme pour ca qu't'es encore la sur cette terre." se dit-il a moitie convaincu de la maxime en louchant sur le decollete de la mignonne...

Et comment pouvait-il y avoir une lulu comme elle dans un coin pareil ? Y'a qu'a brancher pour voir... Il en etait a ces considerations metaphysiques quand il decida que la faim lui tiraillait quand meme un peu trop les tripes pour se lancer dans une course pareille. Faut dire que trois heures a glander a grands coups de pression, ca !, il ne s'en serait pas su capable si ce n'avait ete pour son vieux pote Jef.

Jef ? Une longue histoire ce Jef. Ils s'etaient connu tout gosses quand un carton dans les rayons de leurs velos leur suffisait a se prendre pour les cadors de leur cite, a faire braire les croquants, a impressionner les chiards, a frimer devant les copines. Et depuis, evidemment, ils avaient fait les quatre cents coups ensemble, ou presque.

Des heures de becanes aussi sur les routes a droite a gauche. Dans tous les bons plans, des annees durant. Et puis, le Jef avait disparu sans laisser d'adresse. Enfin, jusqu'a peu ou il etait reapparu un soir. Toujours la meme degaine, le cuir rape, les jeans delaves, les tatanes defoncees. La meme degaine mais cette lueur bizarre dans les yeux, cette elocution lente et concise, ces reflexions etranges sur les choses courantes de la vie.

Tout ca semblait bien indiquer que le Jef, la, il avait fait des droles de tout-droits dans des droles de coins. Et ils avaient taille le bout de gras des heures entieres, la canette a la pogne, parlant de choses et d'autres.

De becanes mais jamais plus l'une qu'une autre. Des hommes, aussi. Des femmes surtout. Peu avant de repartir, alors qu'Hendrix s'enfoncait dans "Pali Gap" et que la fumee douce de la ganja embaumait a pleins nasaux le petit appartement, Jef avait lache en coin :

"Mais c'est quoi la moto pour toi ?"

Ce genre de question a laquelle tu reponds sur le moment par un rictus. Maniere de laisser entendre que c'est une chose entendue. Le sourire du Jef, sur le coup, le laissa perplexe. Mais comme ils s'accordaient deja sur un rencard dans un coin pas possible au bout d'un cap a peine visible sur la carte que Jef sortait a ce moment la, il fourgua recta la question aux oubliettes. Enfin, croyait-il.

Il lui avait fallu deux bonnes heures pour grouper ce rade paume, et il se doutait deja qu'il lui en faudrait sans doute plus pour le retour vu son etat present. Trois heures de bibine a jeun l'avaient plus casse que ces deux plombes sur la route. Une petite route sympa et viroleuse a souhait a travers la campagne vallonnee jusqu'a la cote, puis la corniche deserte et ventee jusqu'a ce bout du monde.

Le temps s'etait suspendu pendant tout le trajet et c'est a peine s'il s'etait rendu compte qu'il avait roule tout ce temps. A aucun moment de sa course il n'avait rencontre de becane et il s'en tapait bien. Il roulait pour lui, a enrouler du cable de virage en virage, ecoutant son moteur et le sifflement du vent dans son casque. En arrivant a bon port, il avait ete frappe par le calme et la serenite des lieux.

Juste cette lueur dans les yeux de la fille au bar, toute pareille a celle qu'il avait note dans le regard de Jef. C'est alors qu'il se rememora sa petite question et il fut frappe de sentir a quel point, la, dans ce lieu si particulier, a ce moment precis, il lui etait important, comme vital, de se creuser la tronche pour tenter d'y apporter une reponse. Sa reponse. Pour lui. Histoire de ne pas se sentir aussi con.

Pas un rictus, pas une vanne. Non, savoir bordel qu'est-ce que ca pouvait bien signifier pour lui. Toutes ces annees, et combien deja ?, de connivence avec des machines. Ces annees de galere a rouler sur des tracassins pour pouvoir enfin s'offrir le jour venu la becane qui le faisait bander a ce moment la. Ces siecles a se choper toutes les intemperies pour pas un rond. Toutes ces copines perdues parce que la becane etait la entre elles et lui et qu'elles n'arrivaient pas a le capter. Ces potes estropies ou disparus.

C'etait quoi ? Un culte ? Mais voue a quoi au juste ? Quand meme pas a ce tas de ferraille !? Si ? Il avait quand meme du mal a admettre qu'il en soit arrive a etre aussi materiel, lui qui ne prenait soin de pas grand chose, lui qui refusait de se prendre le chou pour si peu.

Mais la fille lui porta la carte et ses reflexions se dissiperent a la vue des differents plats proposes. Ou peut-etre etait-ce au doux regard serein de la petite.

- "Un spare ribs et du rouge s'iou plait", lanca-t-il des qu'il le vit dans la carte. Il leva alors les yeux et put tout juste contenir l'emotion qui l'envahissait quand il capta le regard de la serveuse.

- "Vous connaissez un nomme Jef ?" s'entendit-il dire, comme hypnotise.

- "Jef... Bien sur, il est dans les parages. Il est meme passe tout a l'heure. Tu l'attends ?" lacha-t-elle d'une voix qui lui secoua les tripes.

- "M'a file rencard ici, ca fait trois plombes que j'glande. Tu crois qu'il va re-apparaitre ?".

- "Qui sait." susurra-t-elle et il eut la nette impression de voir le fond de sa propre ame dans le reflet de ses yeux.

Comme elle partait a la cuisine, il se replongea dans ses meditations. Les airs de musique s'enchainaient depuis des heures sans discontinuer. "With a little help from my friends" par Joe Cocker. Il entendit un twin s'arreter devant le bar. Un type et une fille entrerent le casque a la main, trempes. Il prit conscience que le temps s'etait serieusement degrade et s'insulta de n'avoir pas prevu la pluie. Il etait bon pour trouver une piaule dans ce bout du monde. La fille aurait sans doute un tuyau... "P'tet meme un bon !" rigola-t-il sans meme y croire. Les nouveaux arrives le saluerent d'un sourire.

Il savait que Jef viendrait, il en etait certain. Et il sentait la necessite absolue de savoir ce qu'etait la moto pour lui AVANT qu'il ne soit la. "Mon pauvre, t'es bon pour le psy." pensa-t-il et de fait il commenca a creuser sa memoire pour savoir quand le virus l'avait touche pour la premiere fois. A quoi raccrocher le phenomene, en quelque sorte.

Il ne fut pas surpris de remonter tres loin, a l'age ou l'image des choses compte sans doute plus que ces choses elles-meme. Il sourit a l'evocation de ce qu'il estimait etre l'age bete et se rememora le souvenir des bruits envoutant, des odeurs acres des motos de l'epoque. Ces vibrations enormes qui lui secouaient deja les tripes. Il redevint immediatement grave quand il se souvint de comment il percevait alors l'arrivee, de nulle part pour le gosse qu'il etait, de ces "grands" montes sur leurs engins, dans leurs cuirs noirs, leur bol sur la tete, le sourire ou la crispation aux levres. De leur attitude si speciale. Puis de leur depart. Pour ou ? C'etait alors un mistere total.

Il ne put alors s'empecher a posteriori de les identifier a ces Hailwood, Ago, Ivy, Read et tant d'autres qu'il avait depuis maintes fois vu et revu dans des films. Ces gars tour a tour decontractes ou tendus selon les circonstances. Il sentit une sorte de profonde nostalgie en se reprojectant ces scenes ou il les voyait sur leurs machines hurlantes, dejouant le sort.

Pour la gloire. Pour le plaisir de vivre quelque chose au moins autant que d'en vivre. Certains, la plupart peut-etre, y avaient laisse leur peau. Et que restait-il ? Leurs legendes toujours. Leurs motos souvent.

Ces fabuleux engins qu'il continuait d'admirer. Qui lui faisaient faire des bornes et des bornes pour un jour les approcher, les sentir, les entendre au moins, et peut-etre, si l'occasion pouvait lui en etre donnee, les chevaucher. Et vibrer.

La fille lui porta ses spare ribs auxquels il ne laissa aucune chance, les engouffrant goulument. Des gens arrivaient de plus en plus, la plupart avec des casques. Et il sentait l'ambiance se rechauffer alors que les nouveaux etaient accueillis par les autres. Les blagues fusaient sur les qualites et merites compares des pilotes et de leurs montures. Certains lancaient parfois des regards vers sa table ou il demeurait seul depuis qu'il etait arrive. Il faudrait bien qu'il les branche pour trouver un toit pour la nuit. Et Jef qui n'etait pas encore la...

Il replongea dans ses souvenirs pour ressentir les premieres sensations de quand il avait commence a rouler sur une moto. Il s'apercut qu'il avait aujourd'hui encore la meme impression qu'alors, a chaque fois qu'il prenait sa becane. Ce sentiment de ne plus etre du meme monde que le commun des mortels.

De se retrouver en phase avec lui-meme, de n'avoir de compte a rendre qu'a lui-meme et accessoirement aux condes quand il poussait trop loin le bouchon. Cette impression de voler même.

Et quand les conditions s'y pretaient, quand et la route et la meteo et le feeling le lui permettaient, cet avant gout d'extase qu'il ne partagerait avec quiconque. Tellement present tellement grand.

Ce sentiment lui parut si fort qu'il crut pouvoir repondre "La moto c'est l'extase".

Mais il s'apercut aussi qu'il ne pouvait pas se permettre un tel raccourci. Parce que comment parler d'extase quand on se fait rincer des heures sous la pluie ou dans le froid pour pas un rond ? Et pourtant, il savait qu'il n'avait pas completement tort. Le big foot, il l'avait bien eu quelques trop rares fois avec sa becane.

"Alors quoi ?" songea-t-il en cherchant dans le fond de son verre. Il tourna vivement la tete s'apercevant que quelqu'un etait la, juste a cote de lui.

"Jef" se dit-il au meme moment. Non, la serveuse. Si pres de lui. Trop pres même.

"Qu'est-ce qu'elle fout la ?" se demanda-t-il, surpris, presque effraye et il l'interrogea du regard.

- "Tu prends un jus ?" lui demanda-t-elle d'un ton qui n'avait rien de celui d'une serveuse.

- "Ca roule" lacha-t-il trop bas, la gorge encore un peu nouee sous le coup de la surprise. Elle porta deux cafes et s'assit en face de lui avec un sourire.

- "T'es plutot mal avec ce temps. J'ai vu que t'as rien pour la pluie et ca devrait durer un moment. Tu viens de loin ?"

- "Assez. Tu proposes quoi ?"

- "Jef sera la ce soir et il a toujours sa piaule ici quand il passe. Tu peux rester..."

- "Merci c'est sympa. Qu'est-ce qu'il y a entre Jef et toi ?"

Elle le regarda dans les yeux. Sourit. Se leva, lui prit l'epaule et l'amena devant une glace.

Le choc qu'il ressentit le fit tressaillir. Bien sur, il la vit dans le miroir, elle, les autres derriere affaires au bar, la musique et le bruit de fond le saoulant comme jamais.

Mais surtout lui, ce visage. Son visage !

Comme jamais il ne l'avait vu encore. Et cette lueur dans ses yeux. Il se retourna, Jef etait la.

Manu

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La définition de Jacques "Ontario" Courteau

Bin oui, justement! La moto, c'est la grande relache, la facon de dire a tout le monde d'aller se faire foutre parce que nous, les tomards, on connait nos priorites ! C'est la chance de vivre sans (trop) de carcans, d'etre un peu audacieux, de montrer que malgre notre age (pour moi ; vous autres les jeunes, c'est probablement "a cause de notre age"!) on est loin d'avoir oublie ce que c'est la joie de vivre.

La moto, c'est les coups de tete, la spontaneite ; c'est flamber beaucoup trop de fric pour des bebelles stupides qui nous prouvent qu'il ne faut pas toujours etre rationnel dans la vie.

C'est s'emerveiller de voir combien il y a de gens qui n'ont aucune idee des plaisirs de la moto, et qui, pauvres imbeciles, ne veulent meme pas essayer !

C'est repeter sans cesse "non, quand tu freines, tu ne passe pas par dessus les poignees" et "oui, je sais, moi aussi j'ai un oncle/ami/grand-pere qui s'est deja casse la gueule, mais faut pas blamer la moto quand on essaie de conduire sans savoir ou sont les freins".

Et puis, c'est le "bench-racing", une merveilleuse expression: comment parler passionement de motos et d'en gouter tous les plaisirs sans meme etre oblige d'en faire, pendant l'hiver.

La moto, c'est par dessus tout les copains ; je vous jure que je fais plus de moto maintenant pour le plaisir de rencontrer les copains que pour les plaisirs de la moto. Entre motards, il y a une vraie confrerie, une philosophie qui nous met tout de suite a l'aise meme avec des "etrangers" motards. Vous etes vous deja demande qu'est ce qui vous a donc pris d'aller a une concentre, ou a des competitions de motos ? Pas moi : meme les evenements motos les plus cons sont archi l'fun! On se marre en depit de tout.

La moto, finalement, ce n'est pas un sport, c'est une philosophie et un style de vie.

Jacques

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La définition d'Olivier "Bécanosaurus Rex" Hermon

Il n'y a pas eu pour moi de moto de l'enfance. L'enfance est une periode beaucoup trop serieuse pour chevaucher des engins petaradants et le virus n'etait pas tres repandu dans la famille.

La moto de l'adolescence a d'abord pris la forme d'un vaillant Solex 3800 qui me conduisait de Paris a Dreux au moins une fois par semaine, parfois les cheveux libres dans le vent fou de la vitesse pendant trois heures trente.

Une Mobylette a vite pris le relais, permettant de gagner deux heures sur le meme trajet lorsque le plateau du variateur ne fondait pas en route.

Au debut sans permis de conduire et sans assurance, une 125 Motobecane 4 temps a l'echappement scie comme les fusils des voyous m'a propulse ensuite sur les routes de campagne dans les envolees lyriques (mais calmes) de son monocylindre culbute.

Le plaisir etait deja la. Plus grand qu'avec le Solex, plus fort qu'avec la Mobylette, joyau de jouissance brut que les annees allaient ciseler avec patience.

La moto de l'adolescence a explose sous la forme des deux-temps sportifs a air des seventies. Pas de freins (du tout), pas de garde au sol, des guidonnages frequents, des louvoiements quasi-constants, mais le feu de l'enfer couvait dans les lumieres des cylindres, les griffes de la mort crochaient dans le bitume a chaque derobade du K 81, la Century 2100 faisait frire les chicanes dans de jolies volutes bleutees.

1972 : Gross Paris - Nurburgring au mois de fevrier pour un rassemblement pachydermique bien connu, en duo sur... une T 350 ! L'apprentissage de l'embrayage dans les lacets de montagne verglaces, les longs derapages silencieux de la roue arriere, tous aero-freins sortis pour s'eloigner des parois dechiquetees, s'eloigner des precipices, s'eloigner du vide et rester encore sur la terre, rester encore en vie... sur la moto !

La moto est la vie. Le travail n'est qu'une douce illusion, un passe-temps betement necessaire, parfois une occupation plaisante ou tres prenante. Les femmes aussi, d'ailleurs.

Mais la moto est la vie : elle force l'air dans tes poumons a toute vitesse, elle pompe les fluides dans ton corps pour l'irriguer d'etincelles magiques, elle t'envoie de longues decharges d'adrenaline pour etre serree plus fort, elle s'accroche a tes mains et se colle a ton cuir pour envoyer superbement promener les lois des hommes, les lois physiques meme, que tout un chacun tient pour acquises.

La moto de l'adolescence s'est aussi faite trail, puis trial, pour le plaisir de partir chaque midi au fond de la foret avec comme tout bagage un sandwich et une canette. La joie revolue de pouvoir traverser toute la grande banlieue ouest en restant sous les arbres, sans jamais poser les tetines sur le goudron, a une epoque ou les ecologistes etaient encore a l'etat de projet d'ebauche de spermatozoides.

La moto du debut de l'age d'homme regorgeait de couple : XS 1100, GS 1000, CBX, Z 1300... Des moulbifs capables de detruire un pneu arriere en un seul week-end turbulent, des monstres hauts comme des cathedrales, aussi maniables et precis qu'un GMC, des engins tueurs.

La moto s'est assagie ensuite... Gentils gromonos japonais civilises, sages petits trails economiques, aimables flat-twins fendant l'air dans le cocon protecteur de leur carenage de grand tourisme.

Elle s'adaptait a de nouvelles responsabilites de famille, une epouse aimante et attentionnee, une maison confortable, toutes ces conneries qui te font croire que tu vis pour quelque chose en endormant ta vigilance pour mieux te baiser plus tard.

Meme aseptisee, meme raisonnable, meme harmonieuse et calme, la moto ne te trahit jamais. Ou alors, c'est que tu l'as violee betement et brutalement et elle ne fait que se defendre. Mais tu le sais tres vite.

Elle est vraiment la source de bonheur sur cette terre, avec tes enfants bien sur.

De plus, elle permet de rencontrer, toujours d'egal a egal, des compagnons de routes souvent pas trop moroses... Apres toutes ces annees, apres tous ces kilometres, la moto est toujours la a mes cotes. Je sais qu'elle me sera toujours fidele, mais j'espere que j'aurai la force de la contenter jusqu'a mon dernier souffle et que ce sera elle qui le recueillera, plutot qu'un carabin cynique.

Elle est la joie, le plaisir, la sensualite, la beaute, la vitesse, la surpuissance... Elle est la fille du vent ! Bien plus que tout cela et surtout : elle est la Liberte.

Olivier

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La définition de Fabien "Salsifi" Villard

Sequence decouverte, phase une :

- La motocyclovelobilette, qu'est-ce que c'est ?

- Euh ben c'est comme un velo mais en plus lourd et t'as pas besoin de pedaler. Toi qui aimes le sport comme un damne aime le coin du feu, tu seras comme un poisson dans l'eau, avec ou sans bicyclette. Maintenant tu peux en conduire une avec ton permis de voiture. Si tu veux, pour toi ca va etre comme une voiturette pour un papi qui n'arrive plus a retenir si le panneau de stop c'est un rond barre ou un octogone rouge : la delivrance. Finis les bouchons qui font pas plop, les embouteillages sans les effluves enivrantes, les encombrements sans dragees bienfaitrices. A toi les files non marquees, la vitesse sans panneaux...

Sequence decouverte phase deux :

- C'est ca la motocyclovelobilette (vive le copier-coller) ?

- Oui, t'as vu comme elle brille ? ALors la tu as la selle, la le guidon, et ca c'est le moteur. Oui, tu es assis dessus, presque, mais rassure-toi ca ne chauffe pas.

- Et ca c'est les freins ?

- Oui. Bah oui, ils ne sont pas monstrueux mais bon, la machine non plus hein.

- Ok, alors la il y a la pedale d'embrayayge...

- Non ! Malheureux, ca c'est le frein *arriere*. L'embrayage il est la.

- Ah ben heureusement que tu le dis, je croyais que c'etait le frein arriere. T'avais dit que c'etait comme un velo. Bon et l'accelerateur c'est quand on tourne le bazar, la. Tiens faut le remettre a zero.

- Oui, bizarre, faudra le demonter pour voir. Pis se faire les bougies, une vidange, le filtre a air, regler la carburation, refaire le plein, retendre la chaine secondaire, pis la primaire pendant qu'on y est...

Sequence emotion :

- Ca y est, je suis dessus la motomachin, la. Alors, je tire le bazar, la, je tourne le truc a main droite, je relache le.... hey stop, comment je fais pour freineeeeeeeeeeeeeeerrrrrrr ? La doucement la bete. Ah oui, le pied par terre, pas tomber a l'arret, ce serait trop bete. On recommence.

Mais c'est que ca pousse fort ce machin. Une petite vitesse, pour voir ? Ah tiens je crois que j'ai oublie de debrayer, tant pis personne a rien vu, la moto non plus. Hop, une petite autre. Pouet une derniere avant la haie et tac... je fais quoi deja ? Facile, je debraye, je retrograde et... je plonge le nez dans le guidon. Bon ca vient. J'y retourne.

Ouaaaaaaaaa. Je tourne la, le guidon non, mais la mototruc oui. Comment ca marche ? Encore un coup de Coriolis ? Ah non, les freres Centripete et Centrifuge ? Peu importe, je penche et ca tourne ! 1, 2, 3, 4,... 5. Et paf, 90 deja !

Qui a dit qu'il fallait prendre des lecons ? Moi ? Alors je devais avoir raison... Non je tremble pas. Ou alors c'est le froid...

Sequence passion :

- Bon, on a besoin de clopes, la ? Non. Une petite baguette de pain, peut-etre ? On n'en a que quatre ca va faire juste, hein ? Bon allez, j'y vais. Non bouge pas, je prends la moto. Comment, c'est au bout de la rue ? Non, non elle est surment fermee, celle-la, pis a peine quinze bornes plus loin le pain est vachement meilleur...

- Dis-donc, je saute sur mon destrier et je fonce faire le plein. J'en ai juste pour une heure ou deux, hein ? T'inquiete pas.

- Ah dis, t'as vu la meteo, ah la vache et moi qui n'ai pas de vetements de pluie. Ah si c'etait en bretagne, j'aurais mon cire...

- Hey les potes, vous avez pas vu un vestiaire ou je pourrais ranger mon casque ? C'est rapport a ce que j'ai pris la tomo ce matin et le casque il rentre pas la-dedans, z'avez vu ?

- Comment, midi deja ? Bon les gars, faites excuses, je fonce faire les courses et je vais echanger la caisse contre quelque chose de plus serieux.

- Non, c't'aprem je peux pas, j'ai la tome a nettoyer et des chromes, mazin qu'est-ce qu'il y en a, pfffiiou...

Sequence conclusion :

Dis Monsieur, je peux causer dans le poste Becane ? Dis, Monsieur la democratie ? Je peux ?

Fab

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La définition d'Arnaud "Belette" Le Gall

Afin de pouvoir pretendre a participer a vos ebats, je me colle a MA vision de la moto.

Tout d'abord la presentation succinte du fait de mon experience qui ne peut l'etre moins :)).

20 ans, Ecole d'Ingenieur en Informatique & Electronique 2eme annee, et disposant d'une YAMAHA 600 XJS (alias Embrouilleuse Diversifiante) depuis 6 mois et quelques 15000 km.

Premiere et seule becane en ma possession depuis que le virus m'ait pris, un saint jour de mes 7ans, et qu'il fut (re)active par un eleve Motard en 1ere. C'est que j'etais entousiaste au debut...

Chouette, on me demande mon avis sur la moto, mais en fait cela est bien plus complique que je ne l'avais prevu.

S'il sagissait de raconter pourquoi ou comment j'en suis arrive a la moto, ca m'aurait ete plus simple, un recit de ma premiere balade en R80RT a l'age de 7 ans me serait venu a l'esprit. La courte viree en campagne qui me fit redescendre vert comme jamais, mais surtout marque a vie par ces sensations.

Seulement voila. La demande est claire. " Definis ce qu'est une moto pour toi".

Motocyclette = Engin motorise a 2 roues ? Non, c'est bien plus que la definition physique, la moto prend une toute autre dimension, celle de la PASSION. D'ou la difficulte d'exprimer une Passion. L'essence meme de celle ci ne tient pas dans un raisonnement logique mais dans une succession de non-sens pour tout autre personne etrangere a cette passion, mais d'ou provient surement le plus terrible attachement.

Car quoi de plus paradoxal que le 2 roues ? Pas d'equilibre, pas de protection, danger permanent. Est-ce cela qui nous fait boullir l'adrenaline pour devenir une drogue? Pas seulement. Non, je pense plutot que cela tient dans la multitude de sensations qui decoulent de l'utilisation de la moto.

Ces infimes effets difficilement expliquables et qui font que l'on devient passione. Difficile de faire de la moto sans l'etre, cela necessitant tellement de contraintes que vous connaissez si bien que je les passe. Alors, que l'on soit gentiment allume de sportives, a la recherche d'accelerations demoniaques, de freinages d'outre tombes, d'angles rasant le sol, de circuit et de vitesse de pointe, ou Rouleur dans l'ame et cruisant a allure plus calme mais non moins innocente pendant des heures sans pour autant oublier les amoureux de la balade tranquille, nez au vent et profitant des beautes du paysage, ou encore crotteux en mal de glisse et de verdure : tout ce beau monde se rapporte a un seul object/passion, la moto.

Bien plus qu'un Objet Physique et Materiel, la moto c'est un etat d'esprit, un mode de vie, tellement different mais si comparable pour tous ses adeptes. Bien sur, la beautee de celui ci ne gache rien, mais pour moi cela n'est quand meme que secondaire (bien qu'important) par rapport au plaisir vecu au guidon de sa machine.

Voila, je pense avoir exprime assez confusement mais principalement ce qu'etait la moto pour moi. Enfin, et surtout, je suis fier de faire partie depuis peu de ce "monde" motard, et cela va se savoir.

J'espere donc etre invite a partager ce monde avec vous, et quant a y rouler, je ne pense qu'a une chose, VOUS POURRIR!!!!!! :))

Arnaud

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La définition de Paulo "Garden Dwarf" Pascal

Comme je l'ai deja begaye a plusieurs reprises, une moto, ca a deux roues, un moteur et un reservoir entre les cuisses de son conducteur.

- C'est plus (+) une moto si on peut faire l'entretien soi-meme (donc ma moto est simplissime alors que pour certains, elle peut avoir 4 cylindres, 16 soupapes, un turbo, une injection, un refroidissement liquide, etc...). Parce qu'on aime bien ce qu'on connait bien.

- Ca donne envie d'en avoir une plus grosse, pour aller plus loin, plus vite.

- Ca fait faire des economies de bout de chandelle pour passer au dela d'obligations familiales financieres.

- Ca fait une grande bouffee d'emotion quand pour la premiere fois, un motard vous salue.

- Ca vous change les oreilles. Un Poup-poum dans l'environnement sonore et toute conversation s'arrete.

- Ca vous change l'intellect. Le dernier moto coin-coin est plus important que le Goncourt et la revue technique devient livre de chevet.

- Ca vous change le regard meteo. Si on annonce du froid, votre reflexe n'est pas "chouette", ni "merde". C'est "faut que j'aille m'acheter des gants d'hiver". Parcequ'a part la neige et la glace, rien n'arrete un motard (et encore, j'ai meme fait de la mob sur le Grand Canal du Chateau de Versailles gele).

- Bref ca vous change la vie. Parce que ni le mauvais temps, ni le risque, ni le fric, ni la famille, ni les copains, ni le boulot ne vous empecheront de rouler. Et quand bien meme une penurie d'essence, une panne ou un hosto vous empecherait de rouler, rien ne vous empechera d'y rever...

Maintenant, un petit historique, parce que comme disait Paulo Tseu, je ne suis que ce que je suis devenu...

Contagion 1972 (6 ans). Un copain de mes parents arrive a la maison avec sa grosse moto. Premiers tours de roues dans la cour. Le virus est inocule. J'ai appris voila 2 ans que c'etait une 125. Ben elle etait grosse quand meme !

1976 (10 ans). Petite viree dans un moto-cross dans le morbihan. Le 14 attaque comme une bete et gagne toutes les manches. Le lendemain mon velo n'a plus de garde-boue, ne circule plus que dans le terrain vague du bout de la rue et est orne d'un superbe "14" sur une planche de contreplaque peinte. J'suis pas supersticieux, ca porte malheur. Mais les VTT n'existent pas encore. Regrets...

Developpement du virus 1980 (14 ans). Tirelire cassee, me voila au guidon d'un vieux 103. Et la, le virus se developpe. Au quotidien, bien sur, mais aussi en loisir pur, pour un tour de Bretagne avec deux copains, quelques traversees solitaires de cette meme region pour aller rejoindre un copain sur la cote sud pour de la plaisance. A voile et a vapeur, en quelque sorte ;-)... La dure loi des caisseux commence aussi a rentrer, notamment grace (?) a une R5 qui se jette sur mon genou et m'envoie a l'hosto pour plus de trois mois, un femur en compote. C'est pas une R5 qui va m'arreter.

1983 (17 ans). Retour a Paris, abandon de la belle au profit d'une carte orange. Mais ma soeur ainee a la bonne idee de passer son A2 et de me transformer aussi sec en passager de XJ400. Puis ca se calme avec l'achat d'une 4L et les virees en bande.

1991 (25 ans). Arrivee a Nantes pour un premier boulot stable. Trois mois d'embouteillages et de PV suffisent a me degouter de la caisse en ville. Mais mon permis B ne me permet pas plus de 80 cm3. Marie, un enfant, j'ai d'autres priorite que le permis A. Tant pis, ce sera un scooter. Une gamelle sur une trainee de gasoil, et la fragilisation de l'ensemble qui en a suivi, me fait definitivement detester ces chiottes en plastiques a p'tites roues. Et me vaccine du carenage, meme sur les motos, pour quelques annes (faut jamais dire Fontaine...).

1996 (30 ans). Le scooter, pas entretenu, rend l'ame (avec 4000 bornes quand meme). L'occasion de racheter une 125 pas cher remet au gout du jour le permis A. Mais des bruits courent sur la reforme du permis, puis se confirment. Re-six mois de caisse, d'embouteillages et de contredanses. Et a moi la 125 esserre !!!

199?. Passer le permis, larguer la deuxieme voiture, acheter une 500 et ne plus me deplacer qu'en moto pour mon boulot, parce que la 125 pour aller de Nantes au Mans, c'est un peu leger ;-)))

Paulo

[Six mois plus tard, Paulo passait son permis A et achetait une CB 500 ! :-) ]

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La définition de Ludovic "Loup d'eau" Valois

La Moto c'est comme quand tu montes derriere ton pote sur le CB125 qu'il vient d'acheter pour toi et que tu a l'impression de te retrouver sur un vaisseau spatial. Il faut bien dire que ton 103 avec des amorto de MZ n'etait pas au top...

La Moto c'est quand tu roules avec ce meme CB125 parce que tu as entendu que le permis 125 a 16 ans etait sur le point d'etre remis au gout du jour au lieu des 80 anemiques. Bon tu passes ton permis AL (300F) et tu continues de rouler avec ta 125 serein. Tu apprends 3 ans apres l'avoir revendue que les 125 pour les 16 ans viennent de repasser mais que les meules doivent etre bridees a 13 chevaux alors que tu prenais un bon 130 compteur voiture avec ta chiotte.

Entre temps inutile de te dire que ton permis A ca fait longtemps que tu l'as en poche.

La Moto c'est comme un XT500 avec un (encore un) pote derriere et quand tu acceleres tu te la joue facon rallye du Touquet avec le corps bien a l'horizontal. Tu sors tout bleu mais tu te demonte pas : " Ca pousse hein !!! T'a eu peur mon vieux ??"

La Moto c'est une RG 500 Gamma d'occase comme neuve (a l'epoque) que tu vas reserver chez le concessionnaire. 95 ch pour 180 kilos tu meurs avec ca tu allumes tout ce qui bouge et tu est plus souvent au garage que sur les routes. Mais tu repasses la mort dans l'ame une semaine plus tard parce que t'as toujours pas les ronds.

Alors tu lorgnes sur les 1000 RX et les paris stupides qu'MJ a fait avec cette becane et tu reves.

La Moto c'est LA MOTO. Tu te balades et tout a coup elle est la. Tu te la prend en pleine face et tu reste comme deux rond de flanc. Au bout d'un moment tu te decides a bouger avant qu'on ne te fasse embarquer parce que ca fait une heure que tu es debout sans bouger avec la bave aux levres.

Alors evidement tu ne peux t'empecher de passer par la Roquette a chaque fois que tu te balades.

Tu vas a Vincennes tu passes par la Roquette, tu vas sur les champs itou... A chaque fois elle est la. Un moteur deux roues. Bon le plus gros moteur que tu aies jamais vu et du reste on ne voit que lui. Le pneu arriere le plus gros de la production jamais realise pour une becane. Bon tu te dis c'est bon j'en avais plus rien a foutre j'ai pas de tune mais c'est decide je me rachete une moto et ce sera CA : une Vmax...

La Moto c'est une GSXF750 qu'un pote te laisse en pret longue duree. Tu apprends les freinages sur l'angle sur le periph (tiens ca se releve c'est con ce truc). Bon sinon c'est mieux qu'une 125 et ca roule vraiment fort par rapport au 6 1/2 Kawa qui a berce mon adolescence et sur lequel j'ai passe mon permis.

Bon alors apres tout ca tu en as marre et tu te dis qu'il faudrait quand meme finir par voir ce que c'est vraiment La Moto.

Alors tu reflechis avec ton cerveau et tu regardes ce que toi tu appelles une moto. Et bien pour moi ce doit etre sportif, te foutre un coup de pied au cul et te buriner les couilles sur le reservoir au freinage. Ca a donc ete une CBR900 trop lineaire a mon gout et trop vite volee. Et pis comme ils me faisaient tous chier sur le periph, j'ai craque pour une ZZR 1100 d'occas. C'est une moto pas tres sportive mais vachement agreable a deux sur l'autoroute. Bon une fois debridee ca devient une vraie moto et largement casse gueule sur le mouille. Donc apres comme tu veux un truc qui pousse a mort (surtout entre 8000 t/mm et 15000 t/mn) et qui soit un peu plus leger tu prends une ZX6R.

Voila, maintenant oubliez toutes les histoires que je viens de vous raconter et qui font chier manu de toutes les facons. Je vais vous dire ce que c'est que La Moto pour de vrai : C'EST UNE BIMOTA V2.

Et je vous pisse a l'arret que vous serez dans tous les virages !!

Ludo

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La définition de Benoit "Not'-Ben-a-nous-qu'on-a" Tardy

Bon, ben moi, apres tout ce qui a ete dit sur la definition de la moto ou/et de son esprit, je vais etre un peu short...Mais c est pas grave, le ridicule ne tue pas. ;-) Bon j'oublie plein de trucs surement mais voici ma maigre contribution a cet immense chef d'oeuvre entrepris par la Liste Becane... Commencons par ce que je ne fais pas :

Un motard pur et dur, surement qu il y connait quelquechose en mecanique (ta mere; oui elle a deja ete faite, mais je l adore). A ce titre, JE NE SUIS PAS un motard !

Bon a part ca, le motard, le vrai, l'unique, il chevauche des qu il peut :

- meme si il pleut fort tres fort (je le fais couramment)

- meme pour aller a un mariage en costard cravate (je l ai fait)

- meme pour aller bosser en costard cravate (je le fais tous les jours quand ma moto n'est pas en panne)

- sauf si neigouverglas

- sauf si courses chez Auchan. (oui, chez Carrefour, ca marche aussi.)

Et encore, pardon de me repeter car je crois l avoir dit, seulement si les courses font plus d environ 30 kg, sinon, je le fais en moto ! Non, mais...

A mon sens, un motard ne dit pas "Ouh la la, il pleut (il s'equipe), pis il fait froid (pareil), pis ca va p'tet etre dangereux (il fait gaffe), pis ca va glisser si il y a des feuilles (idem), pis si je drague, ca va etre un bordel d'enlever la combi (il achete la combi en 2 elements separes et une boite de 12)..." Bref, tout ce qu on me repete souvent (sauf la fin).

La moto, c est une des dernieres formes de liberte dans ce pays magnifique ou rien n est reglemente et ou on ne paye pas d impots ni de taxes et ou il fait toujours beau.

En choeur: He, Benoit, t as pas oublie les Smileys ?

Benoit : Non, ca ne fait plus rire.

Je ne pense pas qu on ne doive vivre que et uniquement pour sa moto. Ou SES motos, car je sais que certains d entre vous sont bigames et multicylindres.;-)

Si apres ca je suis pas VLPK (Vire de la Liste Par le Koteuleu)... Non, mais sans rire, il y a aussi :

- le sexe

- le c.., la b...

- et le reste dont il serait deplace de parler ici (les enfants, etc...)

Bon, ca c etait pour donner l'occasion a Ludo de dire : Benoit, il est obsede, c'est fou...;-)

La moto, c est comme les femmes : c est quand on prend de l angle que c est le mieux... (je vous laisse mediter la dessus :-)) Je vous ai livre ca pele mele, j'ai oublie le vague fond anar que doit a mon sens posseder tout motard, ce sera pour plus tard...

Benoit

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La définition d'Anne "Nanou" Mouriquand

Pour moi la moto c'est :

- saluer tous les motards que je croise

- m'arreter si un motard est en panne meme si mes competences sont tres limites je peux toujours aider pour prevenir ! D'ailleurs il y a pas longtemps je tombe sur un motard seul au bord de la route qui apparement n'etait pas en pause pipi ou clope. Je m'arrete, je demande au mec s'il a des problemes et si je peux lui etre utile. La il me regarde tout surpris et me retorque qu'il se repose et n'a besoin de rien. Je suis donc reparti sans un merci et en n'ayant toujopurs pas compris pourquoi il s'est arrete dans cet endroit minable et en plus en mettant sa securite en danger alors que 100 m avant il y avait une belle aire de repos libre de tout caisseux.

- faire des balades entre potes. Ca ne m'est pas arrive souvent mais bon.

- eviter autant que possible les autoroutes, je leur prefere les routes sinueuses avec un sol en bon etat. La je reve, par ici avec le gel est degel le bitume est souvent tres abime et je ne parle pas des gravillons pour boucher les trous !!!!!!

- rouler par presque tous les temps. Sur Grenoble il y a souvent de la neige et la ma bonne GPZ reste au garage. La pluie ne m'effraie pas trop. Il n'a fait que pleuvoir pendant le mois qui a suivi l'achat de ma becane. Par manque de moyen je n'avais pas achete de combine de pluie alors je roulais en tenue de pluie orange de chantier qu'un copain m'a donne. Il fallait voir l'allure mais quand on aime on ne compte pas !!! Le froid sans verglas bien sur ne m'arrete pas.

- participer si les finances et l'emploi du temps le permet, aux differentes manifestations motos. Cette annee c'est sur je vais au GP de France la date est retenue depuis longtemps.

- faire l'entretien de sa machine (vidange, graissage, bougies ...) avec plus ou moins de succes d'ailleurs et la bichonner sans que cela devienne de la "maniaquerie".

- penser a toutes les ameliorations que je pourrais faire sur ma GPZ et essayer de les realiser.

Mais c'est aussi :

- etre a la merci des conneries des caisseux

- se faire arnaquer par les garagistes. Une fille = pigeon facile pour la plus part des mecanos.

En conclusion pour moi la moto c'est beaucoup de plaisir pour tres peu d'inconvenient.

Nanou

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La définition d'Isabelle "Dancer" Bouanna

A y est, je l'ai pondue, ma definition de la moto, la voila qui suit :

Quand j'etais ado, dans un bled pas tres loin de Bordeaux, mon voisin, il avait une moto bleue, un bidule a deux temps preeeetpreeeetpeeeet, son pere, une belle moto rouge brooooooummm et son pote, une mobylette. Moi, j'avais un velo.

Tous les trois, y revaient d'aller dans le desert, le Sahara, traverser tout ca a moto, des aventuriers. Y me faisaient partager leur reve; le dimanche, (dans la tire a dede) on allait voir du motocross, c'etait canon, la choregraphie de bonds dans l'air, le bruit, les odeurs. Apres on buvait du chocolat et on tirait des plans sur la comete.

Et puis le pote a la mobylette, y s'est achete une moto, il a passe son permis et il s'est tue dans un virolo mechant. Le voisin, il a demenage, alors la moto, les reves de desert, j'ai oublie. Ch'uis devenue grande et j'ai trouve du boulot a Paris.

Un vendredi soir, un pote motard m'a amene a Bastille. Et la re-les odeurs, le bruit, l'ambiance. En plus, un collegue n'habitant pas trop loin de chez moi a commence a passer me chercher le matin pour aller au boulot avec sa Transalp : tous les quais de la Seine depuis la Maison de Radio France jusqu'a Bercy au petit matin, vent de liberte !

A la Bastille, j'ai rencontre un mordu de la moto, y m'a embarque sur sa Kawa ; je me souviens de soirees au "pave dans la mare", les essais comparatifs du dimanche; moi, je testais le confort passager, parfois, y'avait des mongolfieres dans le ciel. Assez vite j'ai eu envie de tenir le guidon. J'ai repasse mon code (j'avais mon permis voiture depuis plus de 5 ans), et j'ai commence les cours de conduite dans une ecole pres de la rue Mouffe.

Mais le permis, en France, c'est dur et c'est cher, et quand tu bosses, pour trouver des heures pas trop folles, c'est la galere, j'ai laisse tomber. Je garde un bon souvenir pourtant des quelques cours pris en mars, de 7h a 10h du mat, les paves mouilles, la trouille au ventre, mais cette exhaltation...

Plus tard, il y a un an, j'ai aterri aux US, royaume des bikers. Les paysages m'ont subjugue, j'ai revecu des reves de desert, j'avais plein de temps libre alors je l'ai enfin passe : permis moto a 29 piges, il etait temps.

Et j'ai achete une belle kawa GPZ 550 d'occase toute rouge (pour aller avec mon vernis ;-), qui roule d'enfer. Je me suis baladee tout l'ete, les cheveux pas au vent (ca les emmele), heureuse comme une mome. J'maitrise pas encore les virolos au poil, mais ca va venir. Et depuis que j'ai trouve un boulot, c'est GP ma tomo (prononcez a l'americaine [djipi]) qui m'accompagne et me raccompagne.

Le matin et le soir, ca me de-stresse quand je suis stressee, ca m'exhalte quand j'ai besoin d'etre exhaltee, c'est mon bol d'air, mon frisson (surtout en hiver, brrrr..) de liberte, mon grain de folie ?

Isa

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