Selon le dictionnaire : Véhicule
monotrace à deux roues et un moteur
Précisons maintenant ce qu'est une véritable
Motocyclette : Le
moteur doit être refroidi
par l'air ambiant et comporter un maximum de deux cylindres :
un cylindre pour rouler seul, deux pour le duo, très exceptionnellement
trois pour les fous de performance. Plus la course est plus longue
que l'alésage, mieux c'est. La cylindrée unitaire doit être d'un minimum de 500 cm3, sauf
sur les modèles où la boîte de vitesses est
séparée du moteur et pour certains deux temps caractériels
et malheureusement oubliés.
Chaque cylindre doit avoir son propre pot d'échappement
chromé, de préférence à contre-cône
ou de type "saucisson". Les roues doivent
être rayonnées, en proscrivant notamment les hideuses
jantes rigides dites "à bâtons". La selle doit
être de couleur noire, le cuir naturel étant cependant
accepté. La
couleur de la Motocyclette importe
peu pourvu qu'elle soit noire ; des filets blancs ou dorés
sont acceptés. Pour les motards zazous, on peut tolérer
un coloris bleu nuit, vert anglais, gris métal, rouge
sang "Indian" ou même candy gold dans les cas
de haute fantaisie.
Les autres véhicules Tous
les autres ersatz ne sont pas des Motocyclettes. Des produits
de consommation, des moto-mobile, des motos de pédé,
des attrape-minettes, des attrape-couillons, des véhicules
de loisir, des objets à la mode, des utilitaires pratiques,
des grandes routières, même des fusées à
roulettes et des pièges à permis dans certains
cas, mais PAS des Motocyclettes. Qu'on se le dise ! Les
quatre pattes actuels aux moteurs super-carré et liquéfiés
sont en particulier aux antipodes d'un moteur de Motocyclette
; les traits de feutre que placent les constructeurs pour tenter
de les masquer constituent d'ailleurs un aveu. Les
avants béants et prognathes, les feux arrière en
poupe de caravelle mâtinée d'auto-tampon deviennent
peut-être monnaie courante, mais ils ne sont qu'une dérive
perverse sans rapport avec l'histoire de la moto. Les jantes
à bâtons n'auraient jamais dû quitter les
brouettes et ce n'est pas en les affublant de couleurs criardes
que cette évidence pourra être occultée.
Les carosseries de plastique aux lignes évoquant la hardiesse
d'une motte de beurre abandonnée en plein soleil sont
une plaie pour l'image de la Motocyclette. Le plastique en lui-même
est d'ailleurs une abomination. Non, vraiment,
toutes ces machines n'ont rien à voir avec les Motocyclettes! D'ailleurs, les propriétaires d'un tel engin
se retrouvent le plus souvent quelques années plus tard
au volant d'une automobile, quand par miracle ils survivent à
sa possession en ne finissant pas DANS une automobile. Ajoutons
qu'un véhicule répondant apparemment à tous
les critères définis sur cette page, mais cherchant
à singer des Motocyclettes d'autres pays reconnues depuis
le début du vingtième siècle, en plagiant
notamment l'esthétique (et même le son !) de leur
V-twin, ne sauraient être que de pâles imitations
au rabais, comme leur philosophie sommaire, leur finition approximative
et leur tenue désastreuse à la cote le laissent
d'ailleurs supposer.
Cette définition
d'une véritable Motocyclette à l'usage des purs
et durs a bien sur été établie en toute
bonne foi et sans parti-pris aucun. :-)
Il s'entend qu'elle ne s'applique cependant qu'aux motos de tourisme,
car la compétition a des exigences qui permettent toutes
les astuces techniques pour parvenir à la performance.
Même d'inventer il y a plus de 30 ans une RC 164 à
six cylindres de 42 cm3 chacun, mais à la musique divine
!
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